La ville de Prilly propose un espace d’exposition totalisant plus de 100 mètres de cimaises réparties sur 4 niveaux. L’Ouest lausannois s’enrichit d’un nouveau lieu, « ESPACE EQUINOXE ».

Entièrement réhabilité, l’édifice privilégie les arts visuels.

ESPACE EQUINOXE est le résultat d’une collaboration entre la Ville de Prilly et Stratosensu, association suisse de plasticiens professionnels active dans de nombreux projets culturels, en particulier dans l’Ouest lausannois. Cette collaboration vise à renforcer la dimension culturelle de l’image de Prilly et à visibiliser Stratosensu, désireuse de défendre la cause d’artistes professionnels et de faciliter l’accès de leur travail au public.

mardi 14 septembre 2021

Exposition Equinoxe Automne 2021



UN FEU D'ARTIFICE DE COULEURS ET DE CREATIVITE POUR 
LA DERNIERE EXPOSITION D'ESPACE EQUINOXE




Exposition à l'Espace Equinoxe, Château de Prilly, Route de Cossonay 40, 1008 Prilly

- Transports publics: depuis Place St-François (Lausanne centre), prendre le bus No 9 (direction Prilly-Eglise), arrêt "Prilly Centre" 

- Auto: parking souterrain payant à côté du château (24h/7j) 


Riccardo Pagni, l’artiste, sa vie, son oeuvre

Peinture, gravure, dessin, sculpture, collage, totem, bas-relief, décors de théâtre, costumes …

Riccardo Pagni n’a jamais cessé d’explorer toutes les formes d’expression plastiques. Entre

violence et angoisse, entre présence absolue à la vie et lâcher prise, entre haine et amour, entre

inquiétude et bonheur, entre éternité et éphémère (C. Chuard in Riccardo Pagni - L’art de la

survivance. Edt TSM), l’homme a exprimé, durant toute sa vie d’artiste créateur, la complexité et la

diversité des sentiments humains.

C’est en Italie à Forte dei Marmi en 1944 que Riccardo, alors jeune garçon de 8 ans, est témoin et

victime avec sa famille de bombardements semant la mort autour de lui mais dont il sortira vivant.

Cet événement le marquera à vie et définira pour toujours sa posture de «rescapé».

«Je n’ai peint que des rescapés» dira l’artiste à 80 ans, en 2016 ! Dans ses peintures, ses gravures,

ses dessins, ses bas-reliefs, les hommes et les femmes que Riccardo Pagni a mis en scène dans ses

créations, possèdent toujours ce visage figé, ce regard hagard des êtres que la mort a frôlés mais n’a

pas emportés : expression de ces miraculés qui choqués, traumatisés, peinent à croire qu’ils sont

encore vivants, suspendus entre l’éternité et l’instant présent d’où ressurgit la vie incroyablement

plus dense, plus intense.

Tous ces survivants de traumatismes multiples sont présents dans l’oeuvre de l’artiste. Il en prend

grand soin. Il ne cesse de leur construire des radeaux de rescapés, qu’ils soient avion, voiture ou

bateau.

Ces hommes et ces femmes sont présents dans sa création pour être accueillis, recueillis et protégés

des événements destructeurs inhérents à la vie, aux conflits. Le thème de l’amour est central dans la

création de Riccardo Pagni. L’artiste ne s’en éloignera jamais et sera toujours en recherche pour

évoquer la vie et ses rescapés de l’amour.

Tous les objets volants, roulants ou dérivants créés par l’artiste sont réalisés à partir de matériaux et

d’objets chinés, trouvés, choisis parce qu’ils correspondaient parfaitement à l’usage qu’il voulait en

faire. C’est grâce à une formation artistique à Florence et une pratique solide qu’il acquiert savoirfaire,

connaissances techniques et dextérité manuelle au service d’une inspiration étendue et

foisonnante. Après avoir travaillé comme graphiste, il se consacre à sa propre création et sa

production dès 1967, réside et expose dans plusieurs pays en Europe (Italie, Suisse, Allemagne,

Belgique, Danemark, Espagne, Suède, Autriche, France, Hollande, Lichtenstein) mais aussi aux

USA et au Japon. Au début des années septante, il restaure une demeure en Italie et y crée son

atelier. Simultanément et grâce à une bourse de la Ville de Genève, il s’installe au Centre genevois

de gravure contemporaine. C’est entre entre l’Italie et Genève qu’il vit son quotidien d’artiste

confirmé et reconnu, avec l’aide de sa femme Viviane.

Dès les années 2000, Riccardo Pagni est gravement atteint dans sa santé. La proximité avec le

plomb qu’il a utilisé durant de nombreuses années pour ses sculptures « avion » provoque chez lui

une insuffisance rénale dont il ne pourra se remettre. Malgré la maladie, il poursuit ses recherches et

réalise des «totems» et des «makina» animées.

Début 2015, TSM Compagnie d’Assurances, propriétaire d’un bâtiment historique à la Chaux-de-

Fonds, donne carte blanche à l’artiste pour réaliser un projet audacieux. Riccardo Pagni propose un

vitrail contemporain de 52 mètres de long et 60 cm de haut autour du thème de l’humanité.

La réalisation où transparence, animation, couleurs et lumière révèlent la vie, le « Beau », prendra

deux ans et ses dernières énergies. Elle sera l’oeuvre de sa vie.

Décembre 2017, Riccardo Pagni rejoint les étoiles. Ses toiles le regardent à jamais.

L’omniprésence de l’homme et de la femme dans les réalisations de l’artiste côtoie celle des avions,

présence angoissante dans ses souvenirs d’enfance. Objet métallique, présence masculine et

menaçante dans le ciel, semant la panique, la mort, l’avion représente le danger absolu. Mais

Riccardo Pagni met en scène, dans ses premières peintures, des avions femelles, façon d’échapper

au danger ou le contourner.

Les couleurs sont vives dans les créations de Riccardo Pagni, quels que soient la matière et le

support utilisés. La matière n’est que support à l’expression picturale. Les matières sont toujours

assemblées puis recouvertes de peinture, de substance vibrante et vitale pour l’artiste.

L’exposition, la première depuis la disparition de l’artiste, présente une sélection d’oeuvres, pour

certaines choisies par sa femme qui a accepté généreusement d’ouvrir les portes de l’atelier et pour

d’autres par le comité d’organisation de l’exposition. C’est un honneur pour Espace Equinoxe

d’accueillir, au château de Prilly, les oeuvres incomparables et magnifiques de Riccardo Pagni,

artiste de notoriété internationale. C’est également un privilège qui ponctue les 10 ans d’existence

d’Espace Equinoxe (espaceequinoxeprilly.blogspot.com), concrétisation de la volonté de

promouvoir les arts visuels en ville de Prilly et ceci avec l’aide de l’association d’artistes

Stratosensu.

Dans l’exposition présentée, peintures, bas-reliefs, sculptures, totems, gravures, dessins s’y

côtoient. La richesse et la diversité des techniques et des expressions révèlent le foisonnement

créatif et poétique de l’artiste et la force de son pouvoir d’évocation. Exposition unique et à ne pas

manquer !

Paul Brunner (membre du comité d’Espace Equinoxe)





jeudi 25 mars 2021

Exposition Equinoxe Printemps 2021








Voyage en Iran à l’Espace Equinoxe au château de Prilly.

Exposition du 25 mars au 21 mai 2021.



Pour cette première exposition de l’année, le photographe Yan Giroud et son père le peintre Yves Giroud nous proposent une découverte de l’Iran au travers d’un regard croisé et personnel : les paysages à l’infini baignés de lumière et autres visions du quotidien pour le peintre et la complexité toute en finesse de l’architecture traditionnelle pour le photographe.

Par-delà les clichés souvent attachés à l’Iran, une exposition «voyage par l’image» qui fait rêver !



Yan Giroud

Voyageur sac à dos infatigable et passionné d’Asie depuis vingt-cinq ans, l’Inde a longtemps été la destination de prédilection du photographe. Il découvre l'Iran en 2012. Malgré l’incertitude politique et les préjugés en vigueur en Occident, les paysages désertiques, les villes en pisé, l’accueil et la beauté de ce pays le fascinent. Son carnet de voyage photographique durant ses périples en 2015 et 2016 révèle sa vision émerveillée de l’intérieur de dômes de mosquées, de marchés et de maisons traditionnelles des déserts iraniens.

Yan Giroud ne voyage qu’équipé d’un matériel minimal avec prises de vue à la main et en lumière naturelle uniquement. Le photographe précise qu’il «n’a pas la prétention de faire de la photo d’art ou d’architecture, mais, par le biais de ce carnet de voyage photographique, celle d’ouvrir les cœurs et les esprits à l’une des cultures les plus anciennes et les plus raffinées de l’humanité ; celle de créer des ponts entre nos cultures en apparence si différentes et apprendre à se connaître.» Et d’ajouter «Si l’interdiction en Iran de représenter les êtres vivants peut paraître saugrenue dans nos contrées, elle a permis de développer d’autres arts majeurs tels que l’architecture, la géométrie, la musique, la gastronomie et… la poésie.» (Y. G.)

Plusieurs publications issues de différents carnets de voyage en Asie sont disponibles sur Internet

www.ontheroad-again.com

www.flickr.com/photos/shiva108/sets

Il s’agit ici de sa première exposition « dans la vraie vie ».



Yves Giroud

Parallèlement à son activité d’enseignant pendant plus de trente ans à Prilly, il développe ses talents de dessinateur de presse pour diverses publications (L’Éducateur, Le Courrier du médecin vaudois, le Nebelspalter). Depuis une quinzaine d’années, Yves Giroud voyage à travers la planète (Iran, Chine, Thaïlande, Népal, Vietnam, Italie, Myanmar, Irlande, Japon) avec son carnet de croquis et son crayon ou son pinceau à aquarelle à la main pour dessiner, peindre les gens, les objets, les paysages. 

L’exposition présente une sélection de peintures réalisées pendant et après le voyage en Iran de 2016. De Téhéran à Shiraz en passant par Yazd, Ispahan et Kashan, «les dessins et aquarelles exposés expriment mon émerveillement lors de la découverte d’un pays trop souvent victime de ses clichés» signale le peintre. Et d’ajouter «Certes le régime n’est pas démocratique, mais les Iraniens sont d’une gentillesse et d’un accueil exceptionnels, la culture y est raffinée et les somptueux paysages font rêver». Un véritable voyage sur les traces de Nicolas Bouvier et Thierry Vernet.

Expression d’une liberté conservée, certaines femmes se promènent non voilées dans les rues et, en signe de contestation, découvrent leur chevelure sombre et fascinante au-delà des limites autorisées : source d’inspiration pour le peintre qui présente également une série d’encres contrastées.

Expositions :

2020  Première exposition collective de l’Association Suisse d’Aquarelle, Galerie ARVA, Vevey

2019 « Fabriano Acquarello »  exposition collective à Fabriano (it)

2016 « L’Atelier Volant », Lutry. Avec Eva Ascoli et Gianni di Fa

2014 « Passages ». Galerie de la Maison de Commune, Epalinges

2011 « Carnet de voyage au Rajasthan ». Exposition collective, galerie V. Pfeiffer, Rolle.

2011 « D’Asie et d’eau fraîche ». Galerie-librairie Raspoutine, Lausanne

2010 « Carnets de voyage, hier et aujourd’hui ». Avec Zep, Cosey, Derib, etc. Château 

de St- Maurice.

Dessin de presse : nombreuses expositions en Suisse et à l’étranger.

www.yvesgiroud.com




 

vendredi 28 août 2020